Queen Nikkolah

Queen Nikkolah est un nouveau mythe pour enfants qui remet en question les frontières raciales et de genre de la Saint-Nicolas. Ce projet, initié par l'artiste Laura Nsengiyumva, questionne les modèles coloniaux inhérents à cette tradition et ses effets sur l'imagination de l'enfant. Alors que la question est trop souvent centrée sur la noirceur du Père Fouettard, l’artiste déplace la question vers la blancheur et le genre du personnage de Saint-Nicolas comme éléments déterminants dans l'apprentissage inconscient des privilèges (ou désavantages) raciaux et de genre durant l'enfance. Cette action artistique est aussi une vision sur le patrimoine culturel comme un concept dynamique, un patrimoine qui s'adapte aux mouvements de l'histoire pour assurer sa longévité.


La tradition de Saint-Nicolas a déjà subi plusieurs adaptations avec la figure du Père Fouettard et sa lente déracialisation. Par exemple dans les années 1950, il était noir parce qu'africain, puis dans les années 1990, parce qu'il avait de la suie sur le visage. Il témoigne du passage d'une image d'esclavage à une image de divertissement. Queen Nikkolah propose alors un nouveau futur : une version féminine et noire de Saint-Nicolas.
Mais avant tout, c’est l'occasion pour les enfants, racisés ou non, de célébrer l'essence même de la tradition : que tout le monde reparte heureux!
En collaboration avec HOTM – headquarters of the movement.
L'entrée est gratuite. Il n'est pas possible de réserver.